Je t'ai à l'oeil

Parfois, je me demande d'où viennent les incompréhensions qui naissent entre deux individus. Je prends quelques minutes pour y penser. J'assemble quelques éléments ; les preuves qui vont déterminer en quoi les charges envers cet homme ou cette femme sont justifiées. Je pèse le tout dans la balance et, hop ! Le juge rend son verdict : a) Son papa l'a traumatisée quand elle était petité, b) manque de confiance en soi ou alors, c) idiotie inconsciente (au choix).

Mais je viens d'avoir une de ces épipahines joycéennes. Vous savez, ces moments où le monde se dévoile tel qu'il est, nu ; la vérité vraie qu'on peut attraper de ses doigts. Un agencement différent des informations dans le dossier à charge. Tout d'un coup, mon esprit était dans la tête de l'Autre. Bizarrement, je pouvais dérouler le film et voir les choses telles qu'elles étaient pour cet individu. La caméra était désincarnée, l'angle était celui de l'observateur soi-disant objectif, celui qui n'influence pas la scène. Un témoignage pur.

Voilà donc ce qui s'est réellement passé ?! J'y étais, sans y être. Ubiquitious. J'ai compris. Et ça sera donc un non-lieu. Tout va bien. Il n'y a pas de problème à proprement parler. C'est simplement que la personne, auparavant sur la scelette de mon petit tribunal, ne fonctionne pas de la même manière que moi. Un état d'esprit différent. Les intentions que je prêtais à ses messages étaient tout simplement erronées. Les paramètres m'étaient étrangers. Impossible dans ces conditions d'évaluer les choses à travers le prisme de la perception telle que l'Autre la vit. Heureusement, avec une bonne vieille épiphanie... c'est possible ! J'ai vu et ressenti le processeur que je ne connaissais pas. Il n'y a donc pas de différend.

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