The Tree of life : La calamiteuse Palme d'Or de Terrence Malick

Après la dizaine de jours de remue-ménage cannois, le public connaît enfin le choix du jury du Festival : The Tree of life remporte la Palme d'Or pour cette 64e édition.

Un prix qui entre en résonnance avec le film sélectionné l'année dernière par l'équipe de Tim Burton : Oncle Boonmee, du réalisateur thaïlandais Apichatpong Weerasethakul. Encore une fois, le spectateur se plongera dans une abîme au goût mystique.

Dans The Tree of life, la caméra flotte dans les airs à la manière d'une âme errant sur la Terre. Les dialogues sont volontairement minimalistes. Les quelques répliques entre le père (Brad Pitt) et la mère (Jessica Chastain) sont souvent camouflées, inaudibles, créant une sensation réussie de distance.

Le film couronné par le jury de Robert De Niro est original, oui, mais il pousse le bouchon un peu loin. Jusqu'à imposer une longue parenthèse de documentaire fiction retraçant les origines du monde. Les images sont belles mais les dinosaures reconstitués par ordinateur sont hors sujet. La séquence en question, située au début d'une intrigue qui se développe à la vitesse de course d'une tortue asthmatique, n'aide pas à s'accrocher au film.

Le spectateur n'est qu'un témoin de scènes de vie quotidienne d'une famille des années 1950. Les trois fils de cette famille, Jack, Will et Randy, se chamaillent perpétuellement. Dans une sorte d'idylle familal factice, les plans sont courts et s'approchent très près du visage des acteurs. La caméra, excitée, perpétuellement en mouvement, est énervante de rapidité face à la lenteur générale du rythme imposé par Terrence Malick.

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