A l'heure où j'écris ce texte ...

... la présentation de ce blog est calamiteuse. En arrière plan, une photo choisie par Blogger. Elle a été sélectionnée par mes non-soins parmi la palette riquiqui de thèmes (ou templates) suggérés (voire imposés) par le truc.com. L'outil qui me permettrait de changer cette horreur picturale semble hors service de toute façon. La tuile, pour commencer.

Peu importe. J'ai créé un blog alors je ne vais pas me priver d'y écrire des saloperies sans aucun intérêt ; et ceci dès les premières minutes de la mise en ligne de l'objet. N'est-ce pas là l'essence même de ce genre de plateformes qui pullulent sur Internet ?

Ce qu'il y a de sympathique quand un internaute débute un blog, c'est cette soudaine force qui oblige mystérieusement l'auteur à multiplier les "billets" (ou post) ; et ceci, qu'il s'agisse de la première ou de la énième tentative. Le plus navrant, c'est que cette diarrhée des débuts ne tient pas sur la distance.

Je regarde Twin Peaks.

La remarque isolée qui précède ce paragraphe est inutile. Mais au moins elle contextualise (malgré le soulignement rouge qui m'indique que le dictionnaire intégré à mon navigateur ne reconnaît pas le mot "contextualise", il se trouve que ce terme existe) un peu cet article. Et d'ailleurs le contexte est important (évidemment, triple idiot).

Ce qu'il faut écrire aussi, c'est que nul texte publié ici est destiné à être lu abondamment. Pas grand chose à faire de l'interactivité et de toutes ces conneries 2.0. Facebook n'est plus ma tasse de thé. Twitter ne l'a jamais été. Le but, ici, est d'écrire.

Et il y a une nana qui, à priori, vient de se faire dézinguer par son mec.

Ecrire, donc, écrivais-je avant que mon œil ait été attiré par la première moitié de l'écran, où est joué la série lynchéenne.

C'est important, d'écrire. Enfin, pour moi. Et bizarrement je n'ai pas toujours l'occasion d'exercer l'écriture. Pas forcément l'envie, le désir ou la force de vaincre cette paresse naturelle qui me sied si bien. "C'est important", ai-je déclaré. Et ça l'est, en effet ; pour apprendre à formuler une pensée, lui trouver un sens peut-être -- plus ou moins harmonieux -- et s'habituer à "prendre la plume". Et les termes entre guillemets sont eux aussi importants (attendez, je vais trouver un synonyme) : ils sont là, histoire de négliger les quarante dernières années d'évolutions technologico-informatiques. Oui, ces termes sont essentiels.

Déjà, ce premier jet de texte me satisfait.

Mes propos ici sont-ils originaux ? Bonne question ! Voici la réponse : Je crois qu'ils le sont au moins en partie. Quand j'écris, je n'ai pas l'impression d'être le bloggeur de base écervelé qui pisse des mots niais et qui ne donne aucune envie d'aller plus loin dans l'exploration du site de l'auteur.

Allez, je vais vous l'avouer : Je voudrais faire ici quelque chose de décalé. Trop de similarités créent l'ennui. Alors j'ose offrir -- à moi-même -- un peu de diversité. Et si vous lisez, tant mieux. De toute façon, je n'ai pas besoin de vous pour être satisfait de ce que je produis.

Je dois également avouer autre chose, oui, je le confesse intimement : L'idée de la création de ce blog, qui pour l'instant s'intitule Rétrospektiv (ça se trouve le titre changera un de ces jours : qui sait combien de temps un blog peut durer sans que ses fondements ne soient modifiés ?) ; l'idée, écrivais-je, m'a été donnée en lisant un autre blog. Je ne mettrai pas ici le lien de l'œuvre de la tierce personne qui m'a inspirée. L'interaction ça me barbe et puis ce blog est très bien là où il est, non-connecté (ou alors très peu, si possible) à la Toile. En tout cas je peux vous dire sans trop me mouiller que ce blog auquel je fais référence existe depuis environ cinq ans. J'ai compté sur mes doigts pour en être bien sûr.

Allez, le challenge maintenant, c'est de pondre un texte tous les jours. Il m'a fallu une grosse quinzaine de minutes pour écrire celui-ci (et cinq autres minutes pour me relire). L'objectif ne semble pas intenable.

Il y a de la matière, bordel.

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